juin 2003 Archives

Sous-titre : au secours ;-)

DeBono-Six-Recto-imagette.jpg

Grâce à CFD qui a récemment amélioré la technologie de son œuvre philanthropique, je recevais ce matin pour la première fois, directement dans ma boîte de courriels, un commentaire, en fait plus une question, pour savoir comment se procurer le livre d'Edward De Bono intitulé « Six chapeaux pour penser »

DeBono-Six-verso-imagette.jpg

Réponse courte : peut pas, ou je n'ai pas encore trouvé. Pourtant, jamais, je répète, jamais, je n'ai mis tant d'efforts à me procurer des copies supplémentaires d'un livre. C'est important car j'ai promis à Me Renée Dupuis, grande spécialiste de la question autochtone au Canada, de lui en donner une copie. Cette promesse non tenue date de... 1994. Aussi, chaque fois que j'anime un atelier de travail ou une réunion et que le contexte appelle l'utilisation de la technique des six chapeaux pour penser de De Bono, il y a tout naturellement une demande pour ce livre.

Le livre est épuisé depuis longtemps. J'avais écrit à l'éditeur pour me faire dire qu'il ne savait pas s'il y aurait des rééditions. Il ne savait peut-être pas, maintenant on voit bien que c'est non. Chaque fois que je passe devant une librairie d'occasions, je demande. En vain. Tous les six mois, je refais des tentatives sur le Web. En vain.

Ce matin donc, pour répondre convenablement à la commentatrice Geneviève Brodeur, j'ai refait des recherches extensives.

J'ai recherché sur : aazbooks.com, alapage.com, amazon.com, amazon.ca, amazon.fr, abebooks.com, bibliophile.net, bookstorming.com, chapitre.com et ebay.com. Bredouille. J'ai fait une tentative avec Copernic Pro en utilisant le domaine Achat de livres. Bredouille. J'ai fait quelques recherches avec Google en utilisant plusieurs variantes... et beaucoup de vérifications. Bredouille. Prochaine étape : fouiller les poubelles. Ce n'est probablement pas plus mauvais que le reste.

Qui veut se lancer dans une course au trésor ? Qui aurait une piste ?

Courte anecdote. Moi même je ne trouvais plus mon livre, mon unique exemplaire. Convocation donc à la CSST pour animer une réunion de bilan avec cette technique. Une des responsables avait la rareté en mains. Étonné, je demande où ils se sont procuré le livre et je tends la main pour le consulter. Je regarde la première page. Ô joie ! J'y vois la lettre e mais entourée comme un @. C'est ma marque, celle que j'appose quand j'ai saisi le livre dans le logiciel de bibliographie EndNotes. C'est mon livre enfin retrouvé. La gentille responsable des ressources humaines marque un léger embarras. Elle devra expliquer à un collègue pourquoi elle revient mais sans son livre.

24 juin fauve

| 1 commentaire | 0 Rétroliens

Détour à faire du côté de la Grande Rousse.

Je devais pondre mon petit billet en ce jour de fête nationale. Vraiment, que pourrais-je rajouter d'intéressant ou d'utile ?

Dans l'édition de Cyberpresse du 17 juin, l'auteure britannique maman de Harry Potter avoue avoir pleuré après avoir tué un des principaux personnages de sa septalogie. Intéressant, certes, mais ce n'est pas nouveau. Alexandre Dumas, 150 ans auparavant, avait déjà connu cette même peine à rédiger son roman Le Vicomte de Bragelonne.

« Au point qu'à un ami qui le surprend en pleurs, Alexandre Dumas s'exclame : "Ah ! mon ami ... Je viens de tuer Porthos ! Tu ne sais pas comme je l'aimais." »

Une autre source en donne cette version plus intime :

« "C'est avec ces convictions et ces solidarités-là qu'on écrit des chefs-d'oeuvre", concluait Dumas fils qui avait trouvé son père assis tristement, les yeux rouges encore du chagrin qu'il avait éprouvé à faire mourir son héros.  »

Ça ne doit pas être si inhabituel. Vous en connaissez d'autres ?

Un amateur du film « Retour vers le futur », Emmanuel Russeil, interroge la voix française de Michael J. Fox, un certain Luc Hamett. Dans cette entrevue, on y trouve l'extrait suivant :

« Ce que je sais c'est que j'ai redoublé "Amadeus", ça a été une merveilleuse expérience 17 ans après, au mois de janvier, et il vient de ressortir en salle et en DVD courant octobre, donc on l'a redoublé parce qu'ils voulaient le remasteriser, et vous savez qu'à l'époque on enregistrait en digital et non en numérique, donc pour des problèmes de pureté de son on a entièrement redoublé "Amadeus" de A à Z... »

Numérique serait mieux que digital ? Je suis certain que la Grande Rousse sera totalement d'accord avec cela :-) Ou devrait-on plutôt y voir un exemple du savoir-faire français ?

Sérieusement, quelqu'un pourrait-il m'expliquer le sens de cette phrase ?

Vérité entre les extrêmes

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

RapprochantExtreme.jpg

Encore, faut-il d'abord reconnaître et ensuite connaître ces extrêmes. Bourgault pouvait le faire et savait le faire. Comme disait en essence ce matin Jacques Lanctôt à l'émission Le Coeur à l'été :

« Bourgault était un merveilleux coupeur de cheveux en quatre, sans le sens péjoratif qu'on attache normalement à cette expression. Il savait tout à fait comment faire les nuances justes. »

Vérité méconnaissable ?

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

veriteMeconnaissable.jpg

Vérité méconnaissable... mais on peut s'en approcher. Mais ça demande efforts, bonne volonté et outils pour compenser la faiblesse naturelle de l'esprit humain. On ne peut pas tous avoir le talent d'un Bourgault. Un jour, peut-être, la vieille expression « Ce n'est pas la tête à Papineau » sera remplacée par quelque chose du genre « Ce n'est pas un Bourgault ».

Sophisme... non accidentel.

| 1 commentaire | 0 Rétroliens


fumeurNonFumeur30pourcent.jpg

Billets des mauvais jours

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

Je conservais, déjà composée et dans ma banque Movable Type, trois citations de Bourgault pour les mauvais jours. C'est-à-dire pour ces jours où le temps s'accélère encore plus qu'à l'habitude, ou encore ces matinées où l'inspiration pour un billet même ordinaire fait défaut, ou pire lorsque la flemme frappe.

J'avais rédigé ces trois billets sur la foulée du premier billet Bourgault publié le 29 mai. Je n'aurais jamais, jamais pensé que ces billets des mauvais jours mériteraient autant ce nom dont je les affublais.

Ce matin, je les partage avec vous.

Pierre Bourgault 1934 - 2003

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

Penseur libre, il a été une immense inspiration pour moi depuis près de 30 ans. Ça ne va surtout pas s'arrêter maintenant.

Voir son Parler pour parler.

Vrai ou faux, comment savoir ?

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

Dans une chronique récente à propos d'une citation étonnante de Goering, chef de la Gestapo, je terminais en fournissant le chemin parcouru, l'itinéraire suivi sur la Toile. En fait, je n'avais pas tout dit de ce chemin. Il manquait une étape importante : la vérification.

C'est connu, on trouve de tout sur le Web : de la qualité et de l'originalité mais aussi de la médiocrité et du plagiat. Aussi, beaucoup de faussetés répétées et diffusées rapidement à grande échelle. Personne n'est à l'abri. L'excitation à l'idée de partager un fait étonnant contribue à ce phénomène. Pourtant, le Web est lui-même un outil commode et performant de vérification.

Pour Goering, une simple recherche dans Google suffisait et me faisait découvrir par la même occasion Snopes, site idéal pour les sceptiques. On y confirme (références à l'appui) que la citation en question est exacte.

Al Gore, lorsqu'il était vice-président des États-Unis, a-t-il vraiment déclaré avoir inventé l'Internet  ?

Mon français, je le watch.

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

C'est une nouvelle mission pour les inspecteurs de l'Office. « Ils doivent non seulement inspecter la quantité du français, mais aussi la qualité, poursuit M. Paquette. Les dirigeants d'entreprises doivent comprendre que leur belle-soeur qui a déjà suivi un cours de français par correspondance n'est pas traductrice... »

Cette phrase pourrait s'appliquer à bien d'autres domaines...

Le titre de ce billet se veut un clin d'œil à une chronique radio fort amusante et intéressante que nous avions à Québec. Tiré de Loi 101: de plus en plus de délinquants. L'emphase (gras) est de moi.

Hermann Göring, second de Hitler et fondateur de la Gestapo, déclarait que « ... quoique les gens ne veulent pas de la guerre, on peut toujours les y amener. Il suffit de leur dire qu'ils sont attaqués et de dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme... »

«  Of course the people don't want war. But after all, it's the leaders of the country who determine the policy, and it's always a simple matter to drag the people along whether it's a democracy, a fascist dictatorship, or a parliament, or a communist dictatorship. Voice or no voice, the people can always be brought to the bidding of the leaders. That is easy. All you have to do is tell them they are being attacked, and denounce the pacifists for lack of patriotism, and exposing the country to greater danger. »

-- Hermann Göring au procès de Nuremberg

Piste suivie
(Pour ceux que ça intéresse... comme moi. Et puis, c'est mon carnet après tout ?)

Colonne de gauche de CFD qui pointe sur un commentaire à propos du nouveau Acrobat Reader. Après lecture de cet intéressant commentaire, (j'aime la mise en page très aérée) je vais lire le billet du jour du même site. Ce billet se termine par «  a German would get told off for what he does.  ». Je suis le lien, je lis, je suis soufflé par l'à propos de la citation rapportée. Faut que j'écrive un billet, non deux. Merci Carl. Ouais.

Hou-Hou: les journalistes et le pouvoir

| 0 commentaires | 0 Rétroliens

Houssein, dans son carnet hou-hou, que je ne connaissais pas avant un détour chez MediaTIC, rapporte et commente le passage de la journaliste américaine Kristina Borjesson à l'émission de Thierry Ardisson. Elle est une des quinze journalistes américains qui ont participé à la rédaction d'un livre qui raconte leurs malheureuses expériences avec le pouvoir américain.

Liberté de presse : liberté sous surveillance.

Cette réplique on vous l'a déjà servie. En version décodée, elle donne à peu près :« Oui, mais ce que tu viens de dire, ce n'est qu'un jugement. » (vous avez entendu le ton légèrement dédaigneux ?) Qu'est-ce qu'on sous-entend par ce genre de propos ?

Généralement ça vise à exprimer un certain dénigrement de ce que l'autre a dit. « Un jugement, c'est bien connu, ça ne vaut pas grand-chose » . « Un jugement c'est relatif donc non discutable. » « Un jugement en vaut un autre. » Et ainsi de suite...

L'affirmation en titre (en soi un jugement d'évaluateur) n'est pas acceptable dans ce sens. Pourquoi ? Si c'était vrai on ne pourrait simplement plus vraiment discuter.

« Lorsque nous argumentons, nous argumentons à propos de jugements ! »

Une argumentation c'est un enchaînement de jugements. Argumenter c'est constamment clarifier et évaluer des jugements. Ce n'est que ça ;-) Donc, dénigrer le mot jugement comme quelque chose de presque sale et inutile, ça n'a pas de bon sens. Savoir distinguer les types de jugements c'est utile. Comme l'écrit Michel Blais dans son cours en ligne :

« Savoir identifier un jugement de prescription qui se camoufle sous le masque d'un jugement observation, c'est éviter le piège d'un conflit de valeurs sans issue. Savoir identifier un jugement d'évaluation, c'est souvent éviter de se faire passer une préférence pour un fait. »

Non, je n'adhère pas à mon titre. Non, ce n'est pas vraiment mon propos. Mais, cet énoncé est un bel exemple de... (réponse en fin de billet).

Il y a beaucoup de bons et d'excellents livres sur l'argumentation, la rhétorique, etc. Si vous n'en avez jamais lu, commencez par celui de Pierre Blackburn dont j'ai déjà dit du bien. Son livre est un manuel, c'est-à-dire didactique, allant à l'essentiel et, dans ce cas précis, rédigé dans un esprit pratique.

Les livres sur l'argumentation (pensée critique, visualisation de l'argumentation, etc.) constituent maintenant le gros de mon « alimentation intellectuelle ». Plusieurs de ces lectures seraient totalement indigestes pour moi si Blackburn ne m'avait pas, d'une certaine manière, fourni les enzymes nécessaires à la digestion de ces autres mets. Nulle part ailleurs, par exemple, je n'ai trouvé aussi directement et aussi clairement la clé simple le passe-partout fourni par la connaissance des trois types de jugements. Les jugements sont les éléments de base d'une argumentation. On va s'amuser un peu avec ça dans les prochains jours.

On distingue trois types de jugements :

  • le jugement d'observateur
  • le jugement d'évaluateur
  • le jugement de prescripteur

Je vais vous les présenter un à un, très simplement, dans de prochains billets. Ça pourrait d'ailleurs faire l'objet d'amusants jeux-questionnaire. Vous verrez. La connaissance de ces éléments si simples est éminemment pratique. Ça donne d'excellentes pistes pour commenter l'écrit de quelqu'un d'autre et identifier pourquoi un bout de texte nous énerve.

Ah oui. J'avais promis une réponse au titre de ce billet. Les carnetiers sont des exhibitionnistes est un jugement d'évaluateur.

En quelle année sommes-nous déjà ? Probablement pas plus tard que 1980.

Avant-hier, ma blonde (l'italique est là pour les non Québécois) devait payer un compte à un de nos gouvernements. Hop. On va sur le service en ligne de Desjardins, le bien pratique AccesD. Clique sur Paiements de facture; clique sur Modifier dossier de facture à payer; clique sur Ajouter une facture et on remplit attentivement les petites cases. Numéro d'assurance sociale : 123 456 789. Elle copie directement le (vrai) numéro tel qu'inscrit sur la facture du ministère du Revenu. Réponse d'AccesD :

« Le numéro de référence doit correspondre à un numéro d'assurance sociale valide.(860320)  »

Mais le NAS était valide! Un « Pierre ! » bien sonore retentit. Bien pratique d'avoir le service de soutien technique à domicile, à domicile :-). Je monte, regarde, diagnostique, corrige... et voilà!. Le problème ? Simplement les espaces entre les groupes de 3 chiffres. Le NAS aurait dû être inscrit comme 123456789 et non pas 123 456 789.

Évident ? Peut-être. Mais je n'en reviens toujours pas. Comment peut-on en 2003 :

  • laisser à l'utilisateur le soin de deviner le format ? (Il n'y avait aucune consigne)
  • donner un message d'erreur qui ne renseigne pas sur comment corriger le problème ?
  • ne pas prévoir : une petite routine qui élimine les espaces, est-ce trop demander ?
  • frustrer l'utilisateur pour des niaiseries ?

Voilà. Un 8302e exemple d'interface défectueuse pour Daniel

Encore un cas de « bonne nouvelle et mauvaise nouvelle »

La bonne. Je viens de découvrir, avec deux jours de retard, que j'ai mon premier « commentaire externe » dû à un de mes billets commenté par la Grande Rousse. Ça c'est la bonne nouvelle.

La mauvaise. En cliquant sur trackback, une fenêtre en anglais s'est affichée. Encore une zone que je n'ai pas adaptée de la version originale anglaise. Bon. Encore du boulot de bras en perspective. Avant de me lancer, je vais au moins traduire le trackback de ma page d'accueil.

CFD encore "dans le journal"

| 3 commentaires | 0 Rétroliens

Encore. Eh oui, CFD fait encore parler de lui. Trouvé sur le site La Presse Affaires, mais ça serait un article original du journal Le Soleil d'hier. Titre : Pour mieux gérer le capital humain des TI.

« Carl-Frédéric de Celles, président de iXmédia, l'une des 12 entreprises de TI consultées pour les besoins de l'étude, le Guide «est l'un des premiers outils concrets» dont disposeront dorénavant les entreprises de ce secteur. Ce dernier est certain que le nouveau guide permettra d'éclairer la lanterne des dirigeants en matière de ressources humaines, «non seulement à Québec, mais à Montréal voire en France». »

Parole et écriture: deux langues

| 0 commentaires | 0 Rétroliens


paroleEtEcriture.jpg

Cohérent avec son autre citation affirmant que la parole est parole et que l'écriture sert à penser. Sans trop forcer, on pourrait dire que la visualisation de l'argumentation sert de pont entre ces deux langues. On peut communiquer avec l'autre par la parole tout en poussant une réflexion ensemble par l'écriture commune de l'arbre.

Hum. « visualisation de l'argumentation » = « esperanto du consensus »  ?

Je n'ai pas trouvé mieux qu'« esperanto du consensus ». Ça me fait un peu peur quand on sait le peu de succès de cette langue universelle.

Oléologue ?

| 1 commentaire | 0 Rétroliens

Comme la majorité des Québécois, j'apprécie le vin. Depuis deux ans j'assiste avec délectation aux dégustations mensuelles des « Disciples de Bacchus ». Je connais donc bien les termes œnologues, œnophiles... et quelques autres.

À ma grande surprise, un article du grand quotidien brésilien Globo me révèle l'existence des oléologues, les sommeliers des huiles. Mystère à résoudre : Google ne trouve rien avec le terme d'oléologue. Quel serait le terme français juste?

Hum. Je crois que je vais continuer à m'intéresser au jus de raisin fermenté...

Le monde du classement

| 1 commentaire | 0 Rétroliens

On trouve vraiment de tout sur Internet. Autre cas ce matin de serendipité heureuse (suis-je en train de commettre un pléonasme?) : un site sur le monde du classement.

Pourquoi classer? Réponse du site :

« Pour assimiler, mémoriser ou communiquer un concept, les classifications sont l'une des représentations les plus efficaces et naturelles à mettre en oeuvre.  »

On y trouve quelque 38 classements :

Curieux et pressé ? Jetez un coup d'oeil à la classification des médicaments ou celle des vêtements. Cette dernière, en particulier, donne une idée de l'utilité des classifications pour apprendre, comprendre, distinguer ou pour écrire plus créativement.

Bien que plusieurs classifications soient incomplètes ou embryonnaires, elles n'en demeurent pas moins utiles. Des volontaires dans la salle pour les enrichir ?