Cette semaine l'infocourriel de la Société des alcools du Québec, bulletin gratuit mais qui me coûte très cher, faisait une incursion dans les territoires de la Grande Rousse.
« L'expression « porter un toast » vient du vieux français. Certaines coutumes voulaient que l'on mette une « tostée », soit une tranche de pain grillé, au fond d'une coupe de vin. Chacun y buvait à tour de rôle, le dernier étant celui que l'on célébrait. Il avait l'honneur de manger le croûton imbibé de vin. »
Maintenant, petite excursion webiennne pour en apprendre un peu plus...
Un restaurant d'Anjou publie quelques recettes du moyen-âge en ancien français. En fait, la majorité du site de l'Auberge angevine est français moyenâgeux. On y trouve une recette de sauce à l'ail avec le mot tostée.
« Aillée rousse (sauce à l'ail)
Pour faire aille rousse sur rost ou sur bouly, prenés des foyes de poulaille et hallés une tostée de pain au feu, et le mettés tramper, foys et tout ensemble avecques ung peu boullon, et prnés une unce de synamone, demye unce de gingembre, ung quart d'once menues espices et escaillés demy douzaine de gousses d'aulx et passés par l'estamine avecques vin rouge et vin aigre, et boutés boullir en une paelle, et puis mectés en un beau pot. »
Ailleurs, on en dit:
« Porter un toast : La tostée est une tranche de pain grillé placée au fond d'une coupe de vin qui circulait d'un convive à l'autre en l'honneur de l'invité. Celui qui vide la coupe en dernier peut avaler la tostée. Comme cette coutume a émigré en Albion au XIIème siècle le mot s'est anglicisé pour revenir en France au XVIII ème siècle sous la forme que nous lui connaissons de nos jours. »
Voilà, sans guillemets.
N.D.P.P.: Ce billet est le résultat d'une contamination. J'ai rencontré la Grande Rousse cette semaine, pour la première fois. Je reviendrai à mes billets habituels dès que les effets cesseront.
;)