avril 2004 Archives

Pendant le Salon du livre, parmi les nombreuses découvertes, parmi tous ces titres, parmi tous ces livres si spécialisés, un a attiré et retenu mon regard carnetosphérique : Les inventeurs de dictionnaires. Assez spécialisé comme lecture, n'est-ce pas ? Qui serait assez fou pour tirer du plaisir à lire ce genre de livre ? Tout à coup, le nom d'une carnetière célèbre m'est venu à l'esprit, suivi d'une pensée couleur de Grenadine.

Encore un exemple, s'il en fallait encore, qu'un réseau d'yeux vaut mieux qu'une seule paire. Évidemment, les probabilités sont que ces gentes rédactrices possèdent déjà ce livre. Mes achats, bien que moins ésotériques (à mes yeux tout au moins) peuvent aussi parfois faire sourire.

En lien avec ma pratique de l'animation et de l'argumentation :

  • Pour réussir un texte argumentatif de Jacques Garneau chez Trécarré
  • L'opinion, la connaissance et la vérité, collection L'apprenti philosophe chez Nathan
  • La raison et le sensible, collection L'apprenti philosophe, chez Nathan
  • Style et rhétorique chez Nathan
  • Notions de culture scientifique et technologique : concepts de base, percées historiques et conceptions fréquentes de Marcel Thouin chez MultiMondes
  • Les aventures mathématiques de Mathilde et David de Daniel, Lafortune et al., roman philosophique

Ça, ça allait. La suite maintenant :

  • Développez votre humour ! de Bernard Raquin. Oui, commentaires faciles à imaginer.
  • Le grand livre des expériences de Alastair Smith. Ça, c'est pour amuser mon neveu de 7 ans quand il est à la maison.
  • Les corneilles de Alain Bergeron. Que voulez-vous, ces grands oiseaux noirs sont ceux que je préfère. Pour ce qui est de leur chant, c'est autre chose.
  • Démonia maxima de Henri Vernes. Une aventure de Bob Morane. Oui, je suis un vieux nostalgique. Notez le s à la fin du nom. L'autre, Jules, n'en prend pas. Des milliers de pages Web font la faute. D'ailleurs, Antidote connaît Verne mais n'apprécie pas un nom de personne mis au pluriel comme Vernes.

Je passe pour l'instant le contenu de la page 23 de ces livres.

Bon. À trop naviguer sur le Web à la recherche d'informations intéressantes et utiles, c'est ça qui arrive. On trouve une bonne référence comme le site Pétillant (pétillant... bulles... champagne..., ça va ? ), on rédige un petit billet pour soi et pour partager, et puis « hop », sans trop s'en apercevoir, on se retrouve avec un billet pour Paris. Dure, dure la vie. ;-)

Avant-hier, j'écrivais aux organisateurs de la troisième rencontre des praticiens de la carte heuristique (Paris, 7 mai). Je leur mentionnais que, bien que ça fasse plus de 10 ans que j'utilise et évangélise l'utilisation de cette technique, j'ai très rarement l'occasion de rencontrer des utilisateurs expérimentés. J'ai vraiment très hâte d'apprendre, de profiter de l'expérience des autres et de faire de nouvelles rencontres.

Prenons l'exemple de l'enseignement des cartes euristiques (nouvelle orthographe: je sais, ça fait un peu bizarre) aux enfants. Au fil des ans, au fil des ateliers de formation ou de mon travail de conseiller en informatique, j'ai formé ou exposé des centaines de personnes aux bénéfices des schémas heuristiques. Mais, jamais je n'ai eu le plaisir de partager ce savoir pratique avec des enfants. Pourtant, plusieurs parents qui ont participé à mes ateliers, souriants et les yeux pétillants, m'ont raconté les bénéfices que leurs enfants en retiraient :

  • une aride leçon d'histoire se transforme en un dessin amusant et mémorable
  • un stressant exposé à faire en classe devient moins inquiétant et apporte le succès
  • une carte pour décider « que faire quand je m'embête (jouets, amis, activités » simplifie le quotidien des parents d'un enfant hyperactif

À Paris, Frédéric Le Bihan donne des ateliers de deux jours aux enfants. J'aimerais bien moi aussi. Comme il est un des organisateurs de la journée, j'espère le rencontrer.

Avez-vous des suggestions de rencontres à me faire ?

Vous connaissez un endroit (hôtel, pension, café-couette, etc.) où se loger à Paris qui soit beau, bon, propre, pas cher... et bien situé ? (Allô ? Département des miracles ?)

Vous voyez, malgré le titre, c'est vraiment un voyage de travail.

Cette semaine l'infocourriel de la Société des alcools du Québec, bulletin gratuit mais qui me coûte très cher, faisait une incursion dans les territoires de la Grande Rousse.

«  L'expression « porter un toast » vient du vieux français. Certaines coutumes voulaient que l'on mette une « tostée », soit une tranche de pain grillé, au fond d'une coupe de vin. Chacun y buvait à tour de rôle, le dernier étant celui que l'on célébrait. Il avait l'honneur de manger le croûton imbibé de vin. »

Maintenant, petite excursion webiennne pour en apprendre un peu plus...

Un restaurant d'Anjou publie quelques recettes du moyen-âge en ancien français. En fait, la majorité du site de l'Auberge angevine est français moyenâgeux. On y trouve une recette de sauce à l'ail avec le mot tostée.

« Aillée rousse (sauce à l'ail)
Pour faire aille rousse sur rost ou sur bouly, prenés des foyes de poulaille et hallés une tostée de pain au feu, et le mettés tramper, foys et tout ensemble avecques ung peu boullon, et prnés une unce de synamone, demye unce de gingembre, ung quart d'once menues espices et escaillés demy douzaine de gousses d'aulx et passés par l'estamine avecques vin rouge et vin aigre, et boutés boullir en une paelle, et puis mectés en un beau pot.  »

Ailleurs, on en dit:

«  Porter un toast : La tostée est une tranche de pain grillé placée au fond d'une coupe de vin qui circulait d'un convive à l'autre en l'honneur de l'invité. Celui qui vide la coupe en dernier peut avaler la tostée. Comme cette coutume a émigré en Albion au XIIème siècle le mot s'est anglicisé pour revenir en France au XVIII ème siècle sous la forme que nous lui connaissons de nos jours.  »

Voilà, sans guillemets.

N.D.P.P.: Ce billet est le résultat d'une contamination. J'ai rencontré la Grande Rousse cette semaine, pour la première fois. Je reviendrai à mes billets habituels dès que les effets cesseront.